HARMONY














Christelle Le Louarn et l’Asie, c’est une longue histoire d’amour qui prend racine dès l’enfance, où elle se passionne pour la calligraphie chinoise. Aussi saute-t-elle sur l’occasion, quelques années plus tard, d’aller vivre à Singapour ; elle y enrichit avec ferveur son éducation et sa culture artistiques. C’est là-bas qu’elle trouve son style, frais et dynamique, cette touche qui lui est propre et qui n’est autre que la fusion réussie de l’Asie et de l’Occident.

Harmony est une série entremêlant encre de chine sur papier de riz et acrylique aux teintes vives sur toile. Chacun des tableaux a sa personnalité, mène sa propre existence, et pourtant se juxtapose le plus naturellement du monde à ses semblables. Ils forment alors des ensembles uniques, dégageant une étonnante sérénité, et s’installant sans complexe à la frontière entre peinture contemporaine et design.




Sam Deman – rédactrice pour la revue Cimaise























































Le travail de Christelle Le Louarn n’aurait probablement pas pu voir le jour sans son passage de cinq ans en Asie, fruit d’une envie née dès l’enfance. Même  après être arrivée à Tours il y a trois ans de cela, l’importance de l’orient dans ses toiles est toujours aussi forte. Si c’est peut être la source de la série Harmony, ne la réduisons pas à ce simple aspect…
Christelle Le Louarn nous rappelle l’importance de l’esthétisme, et celui-ci peut reprendre sa place, cette primauté qu’au fond il n’aurait pas du perdre. Ceci est rendu possible l’importance du support papier, lié à des jeux de couleurs. Par ces associations chromatiques, de supports, nous sommes aussi confrontés à une œuvre ludique, qui privilégie l'expérimentation, bien loin de certains standards de l’art contemporain.
C’est grâce à cela que la série Harmony peut tenter d’apporter du bien être  au spectateur, il se perd dans ces couleurs vives qui lui rappellent de lointains souvenirs, d’un bonheur qu’on aurait cru enfui. Cette impression est renforcée par ce qu’est l’œuvre elle-même ; le papier de riz a été plié, chiffonné, l’œuvre originale n’est plus, et comme un souvenir, ce que l’on en conserve est différent, mais ainsi, n’est il pas plus beau ?
Benoit Cantet - Doctorant en histoire de l`art  - 2011